25 janvier, 2024
Rapport ANSES chenilles urticantes
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Quelques extraits ci-dessous :
Le GT a évalué le risque lié aux chenilles à poils urticants en combinant les classes d’aléas et de vulnérabilité des populations exposées à l’échelle communale.
En première analyse, il ressort que les zones à risque le plus élevé (par comparaison aux zones à risque moins élevé) se trouvent en particulier dans les départements et régions suivants :
• pour la processionnaire du pin : Morbihan (région Bretagne), Gironde (région Nouvelle-Aquitaine), Landes (région Nouvelle-Aquitaine), Maine-et-Loire (région Pays de la Loire), Bouches-du-Rhône (région PACA) et Var (région PACA) ;
• pour la processionnaire du chêne : région Grand Est, Bretagne et Pays de la Loire ;
• pour le bombyx cul-brun : le Morbihan (région Bretagne), les Landes (région Nouvelle-Aquitaine) et le Var (région PACA).
Une zone à risque élevé pour la processionnaire du pin (niveau 1) n’aura pas la même signification qu’une zone de niveau 1 pour le bombyx cul-brun. En effet, le bombyx cul-brun est largement présent sur le territoire métropolitain mais à basse densité (compte tenu de sa grande polyphagie).
Le dérèglement climatique en cours affecte les aires de distribution et les dynamiques des espèces de Lépidoptères concernées, parfois de manière rapide. Les cartes d’aléa devront donc être revues et mises à jour dans les prochaines années, et les cartes de risque proposées ici, comme une traduction d’une grille d’analyse du risque, ne doivent pas être considérées comme stables dans le temps. La mise à disposition des cartes de vulnérabilité potentielle permet au lecteur d’identifier également les régions où des espèces urticantes auraient des impacts importants si elles y étaient introduites (expansion de leur aire de distribution).
Les méthodes de lutte préventives ou curatives recensées présentent soit une efficacité limitée (compte tenu de la densité élevée des populations de chenilles à cibler), soit des contraintes d’application liées à la réglementation (peu de produits disponibles, épandage aérien interdit).
En résumé, on peut recenser :
• pour les méthodes préventives : la plantation de plantes non hôtes par diversification des essences forestières (exclusivement destinée à la lutte contre la processionnaire du pin) ;
• pour les méthodes curatives : les méthodes mécaniques par la destruction manuelle des nids ou par la pose de pièges aux troncs des arbres (cette dernière ciblant exclusivement la processionnaire du pin).
D’autres méthodes curatives efficaces basées sur l’application de produits phytopharmaceutiques à base par exemple d’extraits de Bacillus thuringiensis subsp. Kurstaki (Btk) ou de spinosad existent. Cependant, si des produits à base, notamment, de Btk ou de spinosad sont autorisés dans le cadre de la réglementation phytopharmaceutique, aucun produit ne bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché pour lutter contre les processionnaires du pin ou du chêne dans le cadre de la réglementation biocide. De plus, pour ce qui est des usages phytopharmaceutiques « Arbres et arbustes » et « Forêt », seuls les produits à base de Btk sont autorisés pour ces deux usages. De plus, les produits autorisés sont à usages génériques puisqu’ils ciblent globalement les chenilles phytophages. En conséquence, il conviendra de définir précisément les conditions d’utilisation des produits Btk pour réduire l’impact sur les lépidoptères non-cibles. L’efficacité d’un traitement avec le Btk est maximale lors des premiers stades larvaires.
Les membres du GT recommandent des mesures de gestions proportionnées au niveau de risque identifié.
Par exemple pour les deux premières classes de risque (sur cinq en tout) :
Classe de risque n°1 (niveau maximal) : mettre en place des mesures de surveillance (par exemple des pièges à phéromones, et observations directe et/ou indirectes) et selon les résultats de surveillance, informer le public, mettre en place des méthodes de lutte curatives (selon les zones infestées et les niveaux d’infestation), et potentiellement associer ces mesures à une limitation d’accès aux zones forestières ou aux espaces verts infestés.
Classe de risque n°2 : mettre en place des mesures de surveillance (par exemple des pièges à phéromones, et observations directes et/ou indirectes) pour adapter les mesures de gestion à la densité de chenilles et, selon les résultats de la surveillance, informer le public. Cette surveillance pourrait donner lieu à la mise en place de méthodes de lutte curatives et préventives ;
Quelques extraits ci-dessous :
Le GT a évalué le risque lié aux chenilles à poils urticants en combinant les classes d’aléas et de vulnérabilité des populations exposées à l’échelle communale.
En première analyse, il ressort que les zones à risque le plus élevé (par comparaison aux zones à risque moins élevé) se trouvent en particulier dans les départements et régions suivants :
• pour la processionnaire du pin : Morbihan (région Bretagne), Gironde (région Nouvelle-Aquitaine), Landes (région Nouvelle-Aquitaine), Maine-et-Loire (région Pays de la Loire), Bouches-du-Rhône (région PACA) et Var (région PACA) ;
• pour la processionnaire du chêne : région Grand Est, Bretagne et Pays de la Loire ;
• pour le bombyx cul-brun : le Morbihan (région Bretagne), les Landes (région Nouvelle-Aquitaine) et le Var (région PACA).
Une zone à risque élevé pour la processionnaire du pin (niveau 1) n’aura pas la même signification qu’une zone de niveau 1 pour le bombyx cul-brun. En effet, le bombyx cul-brun est largement présent sur le territoire métropolitain mais à basse densité (compte tenu de sa grande polyphagie).
Le dérèglement climatique en cours affecte les aires de distribution et les dynamiques des espèces de Lépidoptères concernées, parfois de manière rapide. Les cartes d’aléa devront donc être revues et mises à jour dans les prochaines années, et les cartes de risque proposées ici, comme une traduction d’une grille d’analyse du risque, ne doivent pas être considérées comme stables dans le temps. La mise à disposition des cartes de vulnérabilité potentielle permet au lecteur d’identifier également les régions où des espèces urticantes auraient des impacts importants si elles y étaient introduites (expansion de leur aire de distribution).
Les méthodes de lutte préventives ou curatives recensées présentent soit une efficacité limitée (compte tenu de la densité élevée des populations de chenilles à cibler), soit des contraintes d’application liées à la réglementation (peu de produits disponibles, épandage aérien interdit).
En résumé, on peut recenser :
• pour les méthodes préventives : la plantation de plantes non hôtes par diversification des essences forestières (exclusivement destinée à la lutte contre la processionnaire du pin) ;
• pour les méthodes curatives : les méthodes mécaniques par la destruction manuelle des nids ou par la pose de pièges aux troncs des arbres (cette dernière ciblant exclusivement la processionnaire du pin).
D’autres méthodes curatives efficaces basées sur l’application de produits phytopharmaceutiques à base par exemple d’extraits de Bacillus thuringiensis subsp. Kurstaki (Btk) ou de spinosad existent. Cependant, si des produits à base, notamment, de Btk ou de spinosad sont autorisés dans le cadre de la réglementation phytopharmaceutique, aucun produit ne bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché pour lutter contre les processionnaires du pin ou du chêne dans le cadre de la réglementation biocide. De plus, pour ce qui est des usages phytopharmaceutiques « Arbres et arbustes » et « Forêt », seuls les produits à base de Btk sont autorisés pour ces deux usages. De plus, les produits autorisés sont à usages génériques puisqu’ils ciblent globalement les chenilles phytophages. En conséquence, il conviendra de définir précisément les conditions d’utilisation des produits Btk pour réduire l’impact sur les lépidoptères non-cibles. L’efficacité d’un traitement avec le Btk est maximale lors des premiers stades larvaires.
Les membres du GT recommandent des mesures de gestions proportionnées au niveau de risque identifié.
Par exemple pour les deux premières classes de risque (sur cinq en tout) :
Classe de risque n°1 (niveau maximal) : mettre en place des mesures de surveillance (par exemple des pièges à phéromones, et observations directe et/ou indirectes) et selon les résultats de surveillance, informer le public, mettre en place des méthodes de lutte curatives (selon les zones infestées et les niveaux d’infestation), et potentiellement associer ces mesures à une limitation d’accès aux zones forestières ou aux espaces verts infestés.
Classe de risque n°2 : mettre en place des mesures de surveillance (par exemple des pièges à phéromones, et observations directes et/ou indirectes) pour adapter les mesures de gestion à la densité de chenilles et, selon les résultats de la surveillance, informer le public. Cette surveillance pourrait donner lieu à la mise en place de méthodes de lutte curatives et préventives ;
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