Forêt et forestiers > La diversité des propriétaires forestiers



Les trois quarts de la forêt française métropolitaine appartiennent à des propriétaires privés. La forêt publique (25% de la surface en tout), se répartit entre les forêts domaniales - du domaine privé de l’État (9%), et les forêts qui appartiennent à des collectivités - essentiellement des communes (16%).

Dans l’ouest de la France, la part de la forêt privée est nettement plus élevée que la moyenne nationale et dépasse 90 % pour les régions Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire. La région Grand-Est est la seule région où la forêt privée est minoritaire (44 %).

Pour en savoir plus :

https://inventaire-forestier.ign.fr/spip.php?rubrique70




🌳  La forêt privée française est largement familiale et diversifiée

🌳  Avec 3,3 millions de propriétaires, les forêts privées en France font état d’un fort morcellement, avec beaucoup de toutes petites forêts.

🌳 Les grandes forêts ont tendance à être plus gérées mais de petites forêts font aussi l’objet de l’attention particulière de propriétaires qui sont sur place et qui y passent du temps.

🌳Beaucoup de ces forêts sont familiales, y compris des groupements forestiers constitués pour éviter de diviser le patrimoine.

🌳  Des propriétaires en majorité retraités, qui héritent ou achètent tardivement, mais qui ont plus de temps pour s’en occuper.




Un attachement certain

Qu’ils aient hérité de leur forêt, qu’ils aient planté des terres agricoles à leur retraite, qu’ils aient acheté leur forêt … les propriétaires privés se ressemblent tous d’un point de vue : leur grand attachement à ce patrimoine foncier et vivant.

Pour inciter à la relève, certains propriétaires créent un Groupement Forestier et donnent des parts à leurs enfants, donnent la nue-propriété, donnent une partie de la forêt en veillant à ce que la superficie reste économiquement gérable, … et surtout impliquent les jeunes dans la gestion de la forêt.

Des motivations multiples

Les propriétaires ont plusieurs raisons d’être attachés à leur forêt, avec des degrés divers :

-    Avoir leur espace de liberté et de nature
-    Se détendre (promenade, chasse, champignons)
-    Contribuer à la préservation de l’environnement
-    Entretenir et valoriser un patrimoine familial à transmettre
-  Disposer d’un complément de revenu ou d’activité (voire une activité principale)
-    Placer de l’argent …


Des stratégies diverses

Gérer une forêt implique des investissements (liés au renouvellement ou à la desserte), des charges régulières (impôts sur le revenu et le foncier), et des risques dont certains sont assurables (responsabilité civile en cas d’accident d’un tiers ; tempête, incendie).

Le forestier cherche donc à obtenir des recettes. La stratégie dépend de sa sensibilité mais aussi, bien entendu, de la forêt possédée : la surface, le morcellement, l’accessibilité, les essences présentes, la capacité de production (liée au sol, au climat), le tissu économique, les risques encourus localement (climat, gibier, fréquentation…), le potentiel cynégétique (chasse), etc.

Les sources de revenus peuvent être d’ordre divers et chacun les dose comme il peut et veut :
-    Production de bois d’œuvre, avec recherche d’un revenu, de plus ou moins long terme, avec plus ou moins de risque, avec des produits de plus ou moins grande qualité, plus ou moins de revenus intermédiaires…
-    Production de bois de feu, souvent un sous-produit de la production de bois d’œuvre mais pas toujours. Dans les petites forêts : beaucoup d’auto-consommation et des marchés directs locaux qui permettent de maintenir une production de taillis.
-    Location du droit de chasse.
-    Activité d’accueil touristique (associés à des gîtes par exemple).
-    Production de champignons.
-    Etc.

Une implication, plus ou moins forte

Selon la surface de la forêt, la disponibilité du propriétaire, sa présence à proximité… le propriétaire s’implique de manière plus ou moins importante. Certains petits propriétaires y font des travaux eux-mêmes, d’autres délaissent leurs parcelles éloignées. Même s’il recourt à un gestionnaire professionnel, le propriétaire est celui qui prend les décisions, il faut donc qu’il suive les opérations qui sont prévues (document de gestion durable) et ont lieu dans sa forêt. Chaque forêt est unique, et les forêts en France reflètent une incroyable richesse d’essences, d’histoires, de particularités. Chaque propriétaire, public ou privé, entretient cette richesse, au travers d’une expérience forestière unique elle aussi.