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Les animaux sauvages occasionnent d’importants dégâts aux régénérations forestières.

Les plans de chasse pour le grand gibier, les introductions et déplacements naturels ont conduit à une forte augmentation des populations un peu partout en France.

Une implication vigoureuse des forestiers est nécessaire pour signaler les problèmes aux chasseurs et éviter les échecs de renouvellement et les dépréciations d’arbres.


A télécharger : Fiche Technique Abroutissement ; Fiche Technique Frottis ; Fiche Technique Ecorçage

Repérer les dégâts de grand gibier

Conséquences pour le propriétaire forestier :
Pour le forestier, c’est une partie de son investissement (plantation) ou de la capacité de régénération de son peuplement (régénération naturelle) qui est amputée irrémédiablement. En outre, s’il a bénéficié d’aide publique (reconstitution après crise sanitaire ou climatique), il est tenu d’assurer la survie et la dominance apicale de 80% des plants à l’âge de 5 ans !

Les protections contre le gibier : Il existe des protections (manchons individuels, clôtures, arbres de fer, répulsifs…), mais le coût de l’installation et de l’enlèvement limite ces solutions à de petites parcelles et des plantations à faible densité d’essences particulièrement appétentes.

À télécharger : l’annexe 1 (référentiel photographique) du Guide pratique d'évaluation des dégâts en milieu forestier.

À consulter, l’ensemble du guide et les protocoles associés : 
https://equiforce76.inrae.fr/guide-degats-forestier-cemagref/


Évaluer les dégâts

La présence d’animaux sauvages en forêt a nécessairement un impact sur les arbres et les renouvellements. Pour savoir si celui-ci est supportable ou non, il faut quantifier les dégâts imputables aux animaux.

Le guide pratique de l’équilibre forêt-gibier comporte des fiches (par type de renouvellement) qui permettent d’évaluer le taux d’échantillonnage (nombre de lignes à parcourir selon la taille de la parcelle) et servent de support à l’inventaire (tiges non viables du fait du gibier, autre cause). Ce guide va plus loin en expliquant une méthode de restauration de l’équilibre forêt-gibier basée sur une analyse concertée entre forestiers et chasseurs, des pratiques sylvicoles et de la chasse. Un site internet dédié permet de visionner des films démonstratifs et télécharger le guide entier ou ses fiches.

Voir les films pour « Quantifier les dégâts » et télécharger les fiches « inventaires » : https://equilibre-foret-gibier.fr/retablir-lequilibre-foret-gibier-une-demarche-en-3-etapes/

Philippe Van Lerberghe - IDF © CNPF

Signaler aux institutions les projets de renouvellement et dégâts

Les attributions du plan de chasse ont pour fonction de maintenir ou rétablir l’équilibre forêt-gibier. Si la forêt ne parvient pas à se régénérer correctement, l’équilibre est rompu. Les attributions du plan de chasse doivent en tenir compte, mais les pratiques aussi doivent être améliorées pour que les réalisations soient les meilleures possibles.

Anticiper les reboisements

Avant de déclencher des plantations ou des coupes de régénération, surtout si ces occasions sont peu fréquentes dans votre forêt, il est recommandé d’augmenter la demande d’attribution de votre plan de chasse. Pour obtenir gain de cause, mieux vaut informer la Fédération des chasseurs de vos projets de reboisements. Si toutefois vous n’obteniez pas satisfaction, sachez que le titulaire du plan de chasse, vous ou votre chasseur, dispose de 15 jours pour contester une attribution. 
La plateforme nationale forêt-gibier (voir ci-dessous), vous permet de signaler en ligne un reboisement.


Signaler les dégâts

De même, si des dégâts importants sont constatés (> 15%), il est recommandé de les déclarer. D’une part ce signalement peut étayer une demande d’augmentation d’attribution, d’autre part il est possible que tout votre secteur souffre d’une surpopulation et qu’elle doive être traitée sur l’ensemble des forêts concernées pour faire face au déplacement des animaux.

Les représentants des forestiers privés et publics ont besoin de données pour défendre votre demande et identifier les secteurs à problèmes.

Une plateforme Internet permet de cartographier tous les dégâts recensés au niveau national
plateforme-nationale-foret-gibier.cartogip.fr/. Il vous suffit de renseigner la fiche de signalement et de la transmettre à votre gestionnaire ou à votre conseiller du CRPF. Il se rendra sur place, fera son estimation des dégâts et conclura sur le niveau d’impact sur votre peuplement. Il saisira les résultats dans la plateforme et votre signalement sera consultable par les représentants des forestiers aux commissions chasse départementales. Un point de couleur (vert, orange ou rouge) apparaîtra sur la carte. 
Pour plus de simplicité, cette démarche peut être réalisée directement sur la plateforme en ouvrant un compte. En outre, une application mobile permet de signaler depuis le terrain, une fois ce compte ouvert.


Télécharger la fiche de signalement à transmettre à votre gestionnaire ou conseiller
Télécharger le document d'explication de la plateforme nationale foret gibier

S’entendre avec son chasseur

Le bail de chasse entre le propriétaire et le chasseur

Dans le cadre de la location de votre droit de chasse, il ne faut pas hésiter à intégrer dans le bail ces pratiques qui vont vous aider à maintenir l’équilibre forêt-gibier sur votre propriété :
- Repérage des parcelles sensibles à défendre (affût, approche)
- Constats partagés des dégâts
- Demande de plan de chasse concertée
- Suivi des réalisations en cours de saison pour s’assurer de l’atteinte des résultats
- Conditions d’agrainage
- Etc.

Disponible dans votre espace adhérent : le modèle de bail


Faire valoir ses droits au sein de l’ACCA

Si vous avez dû apporter votre droit de chasse à une Association Communale de Chasse Agréée car la surface de votre propriété est inférieure à un seuil départemental, vous n’avez pas de bail mais vous êtes membre de droit de l’ACCA.
Vous avez tout intérêt à vous concerter avec les autres propriétaires fonciers pour signaler vos peuplements sensibles et vos dégâts de manière à ce que les pratiques de chasse, les zones chassées, les demandes d’attribution et les réalisations soient adaptées à vos besoins.

Vous pouvez demander par écrit à être informé de la demande et de l’attribution du plan de chasse de l’ACCA. Dans ce cas, vous avez le droit de faire connaître votre désaccord à la Fédération des chasseurs au sujet de la demande déposée par votre ACCA. L’ACCA est aussi tenue de vous indiquer le nombre d’animaux prélevés à l’issue de la campagne de chasse.